09 octobre 2022

Randonnée "noix"

Texte et photos : Thierry Rouault


Rando noix en partie sur les bords de Marne et le canal du Grand Morin. 

Nous étions cinq (Jocelyne, Claire, Irène, Thierry et Paul nouveau membre du club à qui nous souhaitons la bienvenue) guidés par Jocelyne.


Esbly 

D’après le dictionnaire de Seine-et-Marne de Stern et Hubert, c’est vers 1140 qu’apparaît la première mention sous la forme « Capela Esbeliaci » de ce qui n’était encore qu’un hameau de la paroisse de Saint-Germain-les (ou sous) Couilly. 

Esbly a porté plusieurs noms au cours des âges : Abeli, Abelicum, Esbliaco, Esbliacum, E Beli, Ebli, enfin Esbly. La commune porterait ce nom depuis 1789. 

La situation géographique d’Esbly se caractérise par ses nombreuses voies d’eau : la Marne, le Morin, le Canal de Meaux à Chalifert, la branche alimentaire et le rû de Coupvray. Le franchissement de la Marne s’effectuait par un bac payant, celui du Morin par un péage dans le prolongement de l’actuelle rue Victor Hugo. 

Au 13ème siècle Esbliacum comptait 280 âmes. 

Certains bâtiments, témoins du passé d’Esbly, ont subsisté au travers des âges. Un premier moulin existait à Esbly en 1228 ; le moulin actuel a été construit en 1530 par la famille Charlet qui habitait le château situé à l’emplacement de l’actuelle rue Victor Hugo. Une chapelle fut érigée en 1185 par l’Evêque de Meaux, Simon de Lizy. Un chapelain venait officier le dimanche. L’église, présente aujourd’hui sur notre commune, fut rebâtie sur un terrain donné par Monseigneur Charlet, Seigneur d’Esbly. Elle fut inaugurée le 24 juin 1692.

Le bureau de Poste et Télécommunication transformé en restaurant chinois (comme on peut le voir à droite de la photo)

La rue commerçante en briques rouges.

Les bords de la Marne.

Des baies rouges toxiques en attendant de trouver les noix comestibles…

Un temps magnifique mais les noix se font attendre

Un haras de chevaux pas harassés visiblement

Le pont de Couilly

Le Pont aux dames, sans les dames

Nous avons cherché comment s’appelaient les habitants de ce charmant village. Eh non, ce n’est pas les couillons ! On les appelle les Colliaciens. 

 

Le village de Couilly, sur la rive droite du Grand Morin à quelques kilomètres de son confluent avec la Marne, a une origine très ancienne. 

A l’époque gallo-romaine, la défense du pont construit à cet endroit au croisement de deux grandes routes, justifie sans doute l’établissement, au pied du coteau de Quincy, d’un camp militaire. On l’appelle "collis castrum" en latin, le camp sur la colline. De "collis castrum", on fit "colliacum" (le nom apparaît pour la première fois dans une charte de Charles le Chauve en 853), puis enfin Couilly. En 1096, les religieux de Saint-Germain des Prés, à Paris, qui étaient propriétaires du territoire du Saint-Germain, offrirent à l’église plusieurs reliques de Saint Georges, dont le corps leur avait été envoyé d’Espagne. La paroisse prit aussitôt ce saint pour patron et le pont de Couilly fut appelé pont Saint-Georges. Le chemin qui menait au pont s’appelait la porte d’En-Bas. 

Le territoire de Couilly était fort étendu. Connu sous le nom de Vallée de Couilly, il comprenait les terres de Saint-Germain, de Montry et d’Esbly. Ces trois dernières communes furent distraites de Couilly, puis érigées en cures pendant le XIIè siècle. La commune a pris de nos jours le nom de Couilly-Pont-aux-Dames. 

Pont-aux-Dames était un hameau à la sortie de Couilly sur la route de Crécy en Brie. Ce nom est devenu familier aux parisiens depuis que le fameux acteur Constant Coquelin y fonda au début du siècle une maison de Retraite pour les vieux comédiens sur l’emplacement d’une ancienne abbaye démolie à la Révolution.

Eglise Saint Georges de Couilly 

Le clocher, érigé sur troisième travée de la nef, demeure le seul vestige de l'église du XIIe siècle. La partie orientale de l'église, à savoir le chœur et les collatéraux, est construite à la fin du XVe siècle et est achevée au début du XVIe siècle.


Quincy-Voisins

Château de Quincy-Voisins 

Le château fut construit au XVIIe siècle par le seigneur Boula et remanié au XIXe siècle. 

Acheté par la commune en 1988, il a été rénové pour une ouverture au public en 1995. C'est aujourd'hui le centre culturel de Quincy-Voisins avec une médiathèque, un conservatoire de musique et un centre de loisirs municipaux.

Déjeuner sur les marches du château

(il y avait une table avec des bancs mais c’était occupé)

Il y a vraiment tout pour s’occuper dans ce parc

Eglise de Quincy-Voisins 

L’église Saint-Denis de Quincy-Voisins a été édifiée au XIIème siècle et elle conserve des portes datant du XVIème et XIXème siècle.


Après les chevaux d’Esbly, les taureaux de Quincy

canal du Grand Morin




Retour à Esbly


Monument pour la célébrité locale, le commandant Berthault 

Commandant Berthault officier, (1845-1892) Enfant de vigneron, Ernest Stanislas Berthaut naît à Esbly le 26 février 1845. Ayant fait Saint-Cyr, il y enseigne par la suite la topographie. Nommé capitaine par le gouvernement, décoré de la Légion d’honneur, il est attaché à toutes les missions topographiques effectuées en Algérie. Il contribue dans ses travaux géodésiques à la vérification du méridien, fait la campagne de Tunisie et dresse les cartes de ce pays. Envoyé au Tonkin où il est délégué par le gouvernement général pour fixer la frontière du nouvel Empire, il y décède six années plus tard, en 1892, après avoir été nommé officier d’Académie et chevalier de plusieurs ordres français et étrangers.


Eglise d’Esbly 

 

 

L'église a été construite en 1692 par Jacques Charlet, et a été édifiée par l'abbé-prieur de Verdelot et seigneur du village.